Relais 113. Le contrôle postal et télégraphique français pendant la Première Guerre mondiale
J. Bourguignat, Le contrôle postal et télégraphique français pendant la Première Guerre mondiale (1914-1921), bibliothèque de l’Académie de philatélie, 490 pages 64,00 € franco de port.
Le contrôle postal, plus communément appelé censure, a été mis en place pendant le premier conflit mondial car « rendu nécessaire par les impératifs des opérations militaires » pour reprendre les propos de Jean Bourguignat. Mais quid de son histoire, de son fonctionnement et de ses résultats ? Une étude était à faire, la somme manquait dans l’histoire postale militaire : elle est enfin parue, près de 500 pages, sur un sujet mal connu des marcophiles, abordé le plus souvent par des études partielles ou régionales, publiées de manière confidentielle. Si Jérôme Bourguignat débroussaille ce « monstre » postal qu’est la censure, c’est avec force reproductions, explications des procédures et précisions sur le fonctionnement des bureaux de contrôle. Un travail très complet – qui étudie la censure de l’intérieur, de la zone des armées, mais aussi les contournements -, digne d’un historien, pour un livre d’une grande clarté, qui raconte l’histoire trouble de la censure dans une période sombre de l’histoire de France. Si l’ouvrage fait la part belle au contrôle postal, il aborde également le contrôle télégraphique pendant et après les hostilités, histoire encore plus mal connue que la partie courriers. Dans les derniers chapitres du volume, on retiendra le travail minutieux fait autour des marques de contrôle, des bandes de fermeture utilisées, et des différents cachets des commissions. L’ouvrage, qui se revendique comme une synthèse – et on veut bien le croire au vu des informations apportées par l’auteur et de sa connaissance des archives militaires –, est accompagné d’un fascicule de cotes indicatives réalisé par Bertrand Sinais (LA).
Bonjour,je recherche ce que peut faire mon grand-oncle, exempté de service militaire, employé de la Poste et du télégraphe,qui écrit de Paris le 23/12/1917 à son cousin germain au front: « Le service de la traduction n’est pas une sinécure. On a du travail, et difficile, par-dessus la tête, on nage dedans, on ne sait pas comment en sortir. mais ce ne sont là que souffrances intellectuelles…. » Il avait étudié l’allemand. Lisait-il de l’écriture gothique ?
Est-ce que l’ouvrage de Bourguignat pourrait apporter un élément de réponse ?
Cordialement,
marie-Thérèse Grangé
Bonjour,
Difficile de vous répondre avec précision. Le livre en question répond à beaucoup de questions, il vous donnera peut-être des éléments pour mieux comprendre… Bonne journée à vous.