Les Dossiers de Relais : une histoire d’heure…

Le saviez-vous ? En 1839, les horloges de localités voisines n’affichaient pas la même heure, avec des écarts parfois d’une demi-heure !En découlaient des problèmes de transport des lettres, plis et paquets : sont pointées les correspondances manquées des achemineurs qui provoquaient des retards de distribution aux destinataires. Des retards gênants pour les particuliers, ennuyeux pour les entreprises commerciales et inacceptables pour l’État qui ne disposait que des moyens routiers pour transmettre et recevoir les centaines de kilogrammes quotidiens de documents indispensables pour son fonctionnement.

L’heure des bureaux de poste et des gares variait géographiquement selon la longitude du lieu (3/4 d’heure d’écart entre Nice et Nantes..) et selon les aléas locaux des réglages des horloges… : les postes et compagnies de chemins de fer de la première moitié du XIXe siècle étaient fort gênées pour établir les horaires réglant leur fonctionnement, pour organiser leurs missions. La solution des compagnies ferroviaires fut de n’utiliser sur les réseaux qu’une seule heure, celle de Paris. Très vite, les Postes firent de même pour tous leurs bureaux sédentaires : une nécessité, avec l’essor des bureaux ambulants en France dans les années 1850, réglés sur les horaires des trains !

C’est cette histoire que Gilbert Douron, grand collectionneur et connaisseur hors pair des archives postales et télégraphiques, a creusé afin de nous dévoiler l’organisation et le fonctionnement des services postaux français, sédentaires, ferroviaires et routiers, à des objets et méthodes utilisées, à l’explication des traces correspondantes sur des lettres, aux marques postales ; ceci jusqu’à nos jours. De nombreux documents inédits sont présentés, ainsi que le service pneumatique et ses particularités.

Des Dossiers de Relais exceptionnels en ce début d’année !
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