Eugène Vaillé… dans Philinfo
Le numéro de Philinfo reprend intégralement l’information des émissions de timbres-poste. Eugène Vaillé n’a évidemment pas été oublié… Il faut juste corriger la date d’émission, le 21 et non le 28 septembre. Bonne lecture !
Saint-Valentin, histoire et philatélie
Samedi 14 février : fête des amoureux. Mais d’où vient la Saint-Valentin ? La Légende dorée, écrite vers 1260, raconte que Valentin de Rome, membre du clergé au temps de l’empereur Claude II dit le Gothique (214-270), fut martyrisé un 14 février parce qu’il délivrait le sacrement du mariage contre l’avis de l’empereur qui avait interdit le mariage, car le mariage dispensait de la conscription, et que les Goths menaçaient les frontières de Mésie.
En philatélie, à l’identique de Noël, la Saint-Valentin donne lieu à l’émission de timbres-poste thématiques par certaines administrations postales. Les Anglo-saxons nomment ces émissions les « Love stamps ». Aux États-Unis, la pratique existe depuis 1973 ; elle est plus récente en Europe et en France (2000). Quant aux villes dénommées « Saint-Valentin » dans l’Indre (France) et au Québec (Canada), elles ont une oblitération spéciale au moment de cette fête (depuis 1967 pour le Saint-Valentin de l’Indre). Il suffit d’envoyer une enveloppe correctement affranchie (ou une demande, une enveloppe à l’adresse du destinataire et un mandat postal correspondant à l’affranchissement) pour recevoir une enveloppe oblitérée.
Un lien : le bureau de poste du village de Saint-Valentin
Illustration : timbre-poste Coeur de Franck Sorbier, 2008 © Phil@poste / La Poste.
De Saint-Pierre et Miquelon à Ouistreham
Un timbre de Saint-Pierre et Miquelon émis en France
Le 16 janvier dernier, l’émission Premier Jour du timbre-poste dédié à René Autin, membre du commando Kieffer, a eu lieu à Ouistreham. La particularité de ce timbre est qu’il est émis en métropole par la poste de… Saint-Pierre et Miquelon, René Autin étant originaire de l’archipel.
Jeune homme né en 1921, dans une île libérée par les Français Libres en 1941, René Autin, rejoint les Forces Navales Françaises Libres (FNFL) le 20 janvier 1942. Très vite, il sera intégré à un groupe de combat de Forces Françaises Libres (FFL), affecté au No4 Commando. Béret vert, il est quartier maître fusilier marin en 1944. Le 6 juin, il participe au débarquement avec le Commando Philippe Kieffer, composé de 177 français, à Sword Beach à Ouistreham le D-Day (6 juin 1944). René Autin participe ensuite à la libération de la France ; il ne fut libéré que le 17 mars 1946. Il rejoignit Saint-Pierre, se maria en 1948 et eut deux filles. Charpentier, il fut ensuite garde de police, puis employé de l’administration aux Services des finances.
Le timbre-poste à son honneur a été émis conjointement le même jour le mercredi 16 janvier à Ouistreham et à Saint-Pierre. Un timbre à date spécifique a également été réalisé, il a été apposé sur tous les envois.
Acquisitions de la SAMP : les « courriers de l’air »
Les « courriers de l’air » durant la Seconde Guerre mondiale
La SAMP vient de faire l’acquisition de plusieurs « courriers de l’air », nom communément donné aux tracts dispersés par avion, documents datant ici du second conflit mondial. Ces « courriers de l’air » ont connu un grand développement durant la Première Guerre mondiale, et ce dès 1914. Le 30 août de cette année-là, l’aviateur allemand Von Hidessen jette sur Paris des tracts du format d’une carte postale disant : « L’armée allemande se trouve aux portes de Paris, il ne vous reste plus qu’à vous rendre« . Le 21 juin 1916, dans un raid célèbre, le français Anselme Marchal disperse par avion des tracts sur plusieurs villes allemandes dont Berlin. À partir de 1917, les largages de tracts sur les lignes ennemies ou les populations sont courants, notamment du côtés des Alliés qui utilisent les avions comme les ballons. Avec le second conflit mondial, des états comme le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne organisent des services particuliers chargés de la propagande aérienne.
Oblitération du Musée Postal – 1946
Oblitérations temporaires du Musée Postal 1946-1973 (1)
En 1946, le Musée Postal de France est installé rue Saint-Romain à Paris (1). Dès sa création et son installation, des expositions sont organisées, complément aux collections permanentes. Lors de ces événements, des oblitérations temporaires sont mises en service, souvent pour la durée de l’exposition. Quelques plis et souvenirs ont témoignent, que la SAMP tente de rassembler ici ou là. N’hésitez pas à nous transmettre des souvenirs ou des photos de ces expositions !
Le 4 juin 1946, s’ouvre la semaine d’inauguration du Musée Postal de Paris. Pour cette occasion – qui est aussi reconnu par l’émission d’un timbre-poste lors du Salon de la Philatélie -, une oblitération temporaire est mise en service dès le mois de juin 1946. De très nombreux courriers seront expédiés et un grand document commémoratif est réalisé en 187 exemplaires (ci-contre, don de la SAMP au Musée de La Poste en 2006, daté du 9 juin). Le succès du Musée Postal de Paris à son ouverture est réel, annoncé par la presse philatélique et soutenu par l’administration des Postes.
Le Musée en 1946
Le Musée postal de France
L’idée d’un musée postal en France a traversé la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle, revendiqué par les philatélistes, puis soutenu par la presse philatélique et Arthur Maury. Les politiques ne s’emparent vraiment de l’idée que durant l’entre deux-guerres. En 1936, Georges Mandel, ministre des PTT remet publiquement à l’ordre du jour cette idée de musée. C’est Eugène Vaillé, alors bibliothécaire au ministère, qui défend cette création, une nécessité pour l’image de la France alors que beaucoup d’états d’Europe ont déjà leur musée postal. En 1937, on envisage même un lieu, l’hôtel de Choiseul-Praslin, rue Saint-Romain à Paris. L’arrivée du gouvernement Daladier aux affaires, la crise économique et l’entrée en guerre de la France retardent cette création, malgré l’émission en 1939 d’un timbre-poste « pour le Musée Postal », inspiré d’une oeuvre de Fragonard.
Le Musée en 1973
La Maison de la poste et de la philatélie
Le 18 décembre 1973, est inauguré par Hubert Germain, ministre des PTT, le musée postal, « maison de la poste et de la philatélie ». Bâtiment massif de verre et de béton, il conserve alors 2400 modèles de timbres-poste et plus de 24 000 marques postales, dont quelque 600 sont exposés au public, sans compter le fond en réserve de livres, manuscrits, études et autres documents.
L’idée de créer un nouveau musée, plus grand et mieux organisé, était en fait à l’étude dès 1964. Le Musée postal de France, installé rue Saint-Romain depuis la fin du second conflit mondial, était devenu rapidement trop petit. Dans un premier temps, l’hôtel de Saint-Aignan – rue du Temple à Paris – qui choisi, puis abandonné faute de participation financière, faute de participer financièrement suffisante de l’État.
Latécoère 521 (1934-1944)
La SAMP a acquis le 13 mars 2007 une photo originale peu courante – provenant des archives du constructeur Latécoère – de l’hydravion Laté 521 Lieutenant de vaisseau Paris, immatriculé F-NORD, qui fut utilisé par Air France sur la ligne Paris-Amérique du Nord. Retour sur l’histoire particulière de cet avion unique.